2021
Jorge Thielen-Armand
Un réalisateur canado-vénézuélien applaudi se consacre à son art grâce à une bourse Guggenheim
2021
Un réalisateur canado-vénézuélien applaudi se consacre à son art grâce à une bourse Guggenheim
Comme plusieurs étudiants canadiens, Jorge Thielen- Armand s’est réorienté lorsqu’il était à l’université. Ce virage a été déterminant pour le réalisateur canado-vénézuélien.
Un peu touche-à-tout durant ses études de baccalauréat en arts à la St. Thomas University, à Fredericton, M. Thielen-Armand a d’abord été attiré par le journalisme.
« J’ai découvert plusieurs auteurs, raconte-t-il, et je me suis rendu compte que le cinéma combinait plusieurs de mes centres d’intérêt. » M. Thielen-Armand, qui est né à Caracas, au Venezuela, explique qu’il voulait « explorer ce qu’il avait laissé derrière et l’endroit où il se trouvait maintenant ».
« J’ai entamé des études en communication à l’Université Concordia, et là-bas, à Montréal, j’ai côtoyé des professeurs exceptionnels qui m’ont vraiment aidé à trouver ma voie et à comprendre les rouages du cinéma indépendant. »
M. Thielen-Armand a aujourd’hui deux longs-métrages à son actif et est lauréat d’une bourse Guggenheim.
Par l’entremise de la maison de production canado-vénézuélienne La Faena, qu’il a cofondée, il crée des films qui remettent en question la réalité par le biais de l’introspection et de points de vue tranchés, tout en mettant de l’avant l’identité vénézuélienne contemporaine. Ses oeuvres ont été diffusées et acclamées dans de nombreux festivals internationaux.
Son premier long-métrage, La Soledad (2016), a été présenté pour la première fois à la 73e édition de la Mostra de Venise puis diffusé dans plus de 60 festivals, remportant plus d’une douzaine de prix. La Fortaleza (2020), son deuxième long-métrage, était en lice pour un Tigre d’or lors du 49e Festival international du film de Rotterdam, avant d’être diffusé dans d’autres grands festivals à Pusan, à Guadalajara, à Gijón et au Caire.
« J’étais sans mot », se remémore-t-il à propos du moment où il a su qu’il recevrait une bourse Guggenheim. « Je me sentais privilégié. »
M. Thielen-Armand, qui a 31 ans, explique être le plus jeune lauréat de la bourse cette année. « Ça me donne confiance en l’avenir. » Grâce au soutien financier qui accompagne la bourse, le réalisateur pourra se consacrer à son art à temps plein cette année.
C’est d’ailleurs ce qu’il souhaite faire encore pour les années à venir, avec « d’autres projets qui lui tiennent vraiment à coeur. »