2024
Maya Fishbach
Une astrophysicienne fait progresser un nouveau champ d’études en astronomie gravitationnelle

2024
Une astrophysicienne fait progresser un nouveau champ d’études en astronomie gravitationnelle
Maya Fishbach, chef de file du domaine émergent de l’astronomie multimessager, contribue à jeter des ponts entre l’astronomie gravitationnelle et l’astrophysique. Professeure adjointe à l’Institut canadien d’astrophysique théorique de la University of Toronto, Mme Fishbach inaugure une nouvelle ère de recherche, qui s’appuie sur l’observation des ondes gravitationnelles et du rayonnement électromagnétique.
« Le champ de l’astronomie gravitationnelle auquel je m’intéresse n’en est qu’à ses balbutiements, si bien que nous ne savons même pas ce qu’il nous enseignera sur l’univers, explique-t-elle. On compare souvent l’étape où nous en sommes en astronomie gravitationnelle au moment où Galilée a pour la première fois tourné un télescope vers le ciel; nous ne savions pas vraiment ce qu’il y avait au-delà de notre planète, de notre système solaire et de notre galaxie. »
Mme Fishbach explique que ses travaux, qui supposent d’écouter les ondes gravitationnelles pour mieux comprendre les trous noirs d’où elles proviennent, témoignent « d’une curiosité bien humaine qui nous pousse à vouloir savoir ce qu’il y a plus loin », au-delà de ce que nous connaissons. Ces travaux naissent d’une volonté d’en apprendre le plus possible sur l’univers.
Le travail de l’astrophysicienne a été reconnu par une Bourse de recherche Sloan en 2024.
Mme Fishbach s’est intéressée à ce domaine à la première année de son doctorat en astrophysique, alors que les ondes gravitationnelles ont été détectées pour la première fois. « Cette découverte a bouleversé le monde de la physique et de l’astronomie, et évidemment ma carrière, puisque j’ai décidé de me consacrer à ce tout nouveau champ d’études. »
Elle considère l’obtention d’une Bourse Sloan comme un « immense honneur », parce qu’elle reconnaît le travail accompli et qu’elle témoigne du potentiel que le comité d’évaluation y a entrevu.
« Et que dire des personnes qui l’ont reçue avant moi », dont bien des chercheuses et chercheurs qu’elle dit admirer et respecter.
« C’est gratifiant de me retrouver à leurs côtés et de faire partie de ce groupe. »